• Calgary ou le Texas canadien

    Calgary ou le Texas canadienLa route entre Banff et Calgary a été très courte, deux heures à peine, et pourtant on arrive dans un tout nouveau décor. Les grandes montagnes enneigées ont laissé place à d'infinies prairies aux couleurs or, les routes semblent sèches, le paysage fait agréablement penser au Texas. On pense aussitôt qu'il y fait plus chaud que dans les villes précédentes... A tort. A peine le pied à terre, la réalité nous glace le sang. C'est sans doute le plus gros choc thermique qu'on a pu ressentir jusque là !

    Curiosité oblige, on se décide tout de même à faire un tour en ville, et bien sûr après chaque voyage, on a le ventre qui gargouille. La faim n'évitant pas le danger... c'est bien connu (?). C'est dimanche, les rues sont désertes mais heureusement pour nous, un restaurant est ouvert, le "A&W". C'est un fast-food (encore un) doté d'un concept assez original. On vous y propose le Papa-Burger, le Mama-Burger, le Teen-Burger... bref il y en a pour toute la famille. Mais c'est par dessus tout les meilleurs burgers qu'on ait pu mangés ! Du coup, on se ressert..

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    Calgary est une ville en plein boom économique, et ça... grâce au pétrole ! (l'Alberta détient les plus importants gisements de pétrole au monde après le Moyen-Orient). Les buildings sont différents de ceux qu'on a pu voir à Vancouver, mais pas spécialement plus beaux, au contraire. Par contre, de nuit... les lumières donnent un superbe effet esthétique et fait ressortir toute la beauté de la ville. Mais l'atout charme de cette métropole, c'est sans aucun doute son côté très cow boy. Pour preuve, le stade de hockey, le Scotiabank Saddledome, est en forme de selle de cheval... rien que ça. Les couleurs du maillot officiel, sont comme à l'image de Calgary, plus chaudes que celles de Vancouver (Et quoi de plus chaud qu'une flamme en guise de logo... ?). 

    Il y a aussi le Stampede de Calgary, un spectacle très populaire qui propose les plus grandes compétitions de rodéo et autres activités far-westiques. Un évènement qui dure une dizaine de jours, un évènement durant lequel toute la population revêt le costume traditionnel de western... bref, un évènement auquel on ne participera pas puisqu'il se déroule uniquement en Juillet.

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    En somme, Calgary, c'est le Texas... mais avec quelques centaines de degrés en moins.

    Calgary ou le Texas canadien


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  • Banff

    Nous arrivons finalement à Banff, sous une pluie battante. 

    A la réception de l'hôtel, un jeune asiatique, très enthousiaste (le mot est faible), nous accueille à base de "fantastic" à chaque fin de phrase. Un gros OUF de soulagement nous échappe, quand on finit par s'étaler sur notre "Queen size bed".

    Après une bonne dose de riz au poulet, de fruits et de sommeil, on visite tranquillement la ville. Banff, c'est un peu comme Jasper, mais encore plus mignon et un poil plus "far-westique" avec ses petites boutiques tellement typiques, qu'on ne peut s'empêcher de jouer les cow-boys. Le plus drôle c'est que toutes les rues portent des noms d'animaux, "Caribou street", "Wolf street", "Lynx street" en passant par la rue "Cougar" (oui parce que c'est avant tout un animal).

    Et parce qu'on croit encore à la-mouche-qui-pète-en-zig-zag, on s'enfonce ensuite dans les forêts, toujours à la recherche d'un gros animal à poil, s'étirant exagérément, les pattes trop longtemps engourdies par un rude hiver canadien... D'ailleurs, vous feriez quoi, si vous en croisiez un ? Nous, on se demande encore si on aurait le courage de dégainer l'appareil ! Malheureusement, toujours pas de grizzli ni d'ours sur notre chemin. Mais on a cette sensation vraiment très étrange d'être observés... 

    BanffBanff

    La neige donne toutefois un côté magique à nos balades... quand on ne s'y enfonce pas jusqu'aux genoux ! C'est assez effrayant de se demander si on va toucher le fond à chacun de nos pas. On s'arrête aussi devant l'immensité des paysages tout en glace, avec ce silence parfait, loin des bruits des villes.

    Banff

    Le lendemain, place à la détente ! Il paraît qu'il y a une cure thermale pas très loin... Il paraît qu'on peut prendre un bain super chaud, tout en haut des montagnes... Il paraît même que c'est en plein air. Mais il paraît aussi qu'il neigera toute la journée... Apparemment rien n'est impossible en Amérique du Nord. C'est ainsi qu'on se retrouve plongés dans une eau à 39°C, la tête dans les nuages... de vapeur et de neige !

    BanffBanffBanff


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  • Le convoi de l'extrême

    Il est 6h du matin, le soleil n'est pas encore levé mais nous, si.

    Décidés à faire la route d'une seule traite jusqu'à la prochaine ville, les sandwichs étaient fins prêts pour un déjeuner-minute au volant. Au moment de quitter Rosina, elle nous prévient qu'il faudra faire attention sur le trajet.

    Il fait très froid et humide ce matin, mais on ne se décourage pas. Il nous faut prendre une route peu commune : l'Icefield Parkway. C'est non seulement la seule route qui peut nous mener vers d'autres villes, mais elle est surtout réputée pour être l'une des plus belles du monde !

    Juste à la sortie de Jasper, quelques petits guichets nous barrent la route... Une dame nous informe que la route est fermée jusqu'à midi aux dernières nouvelles pour cause d'avalanches (on en peut vraiment plus d'entendre ce mot là !). Soit on attend 3 heures voire plus (aucune garantie) dans la voiture, soit on va faire un tour. Ça valait le coup de se lever aussi tôt !... On retourne alors à Jasper, à la recherche d'un bon remonte-moral. Et c'est finalement dans de délicieux pancakes et quelques lards de bacon, qu'on a noyé notre chagrin. On pensait tuer le temps, on l'a finalement remonté devant cette locomotive à vapeur de 1923...

    Le convoi de l'extrême

    On revient vers la dame-aux-guichets vers midi comme prévu et là, bonne surprise, la barrière est levée... mais moins bonne surprise, on doit payer un laisser-passer de ! Notre prochaine étape faisant partie d'un grand parc national, nous devions absolument avoir une vignette aposée sur le parebrise pour y circuler librement.

    Le convoi de l'extrême

    Nous voilà enfin sur la fameuse route de l'Icefield Parkway. La déception est à son comble... mais on n'a pas le temps de s'y attarder, toute notre concentration se porte désormais sur la route. Un spectacle, pas des plus réjouissants, s'offre à nous : une route humide, un paysage blanc, un brouillard épais, des ravins sans aucune barrières de protection, d'immenses couches de neige sur le bas côté...

    Nous sommes désormais seuls, face à cette nature qui ne nous veut pas que du bien ! Vivement qu'on arrive... 


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  • Mi casa, su casaOn reprend la route très tôt en direction de l'Alberta, une autre Province (équivalent de "l'État" aux USA) du Canada. Sur le trajet, le ventre fait des siennes et nous oblige à faire une pause dans un petit village un peu perdu... Avola. C'est un de ces villages fantômes, dont le grincement des panneaux vous donne cette sensation d'être totalement abandonnés... Pourtant, il y a bien cet homme qui tient la station d'essence et sa petite supérette. Il marmonne des choses incompréhensibles. Et devant nos airs hagards, il les répète violemment... A première vue, on l'aime pas trop celui-là. Finalement, on a réussi à se comprendre, il nous proposait (à sa façon) les spécialités de la région : de grandes saucisses pepperonni (excellent !) et du bœuf séché ("Jerky Beef"), qui sont très consommés dans les plaines de l'Alberta. Finalement, il était pas si vilain, d'autant plus qu'il a fallu se retrouver dans ce bled perdu pour trouver enfin quelqu'un qui parle français ! En effet, il était plein de surprises.

    Mi casa, su casa

    On passe la frontière de l'Alberta dans l'après midi. Et qui dit nouvelle Province, dit généralement décalage horaire. On ajoute 1h à nos montres. Cela vous donne un peu une idée sur l'immensité du pays... Une fois arrivés à Jasper, une gentille mama italienne, Rosina, nous accueille dans le sous sol de sa maison. C'est ainsi qu'on passe 2 nuits dans une chambre d'hôte tout confort : grande chambre, salle de bain privée, mais aussi une petite cuisine équipée rien que pour nous... et pourtant, le prix était vraiment abordable comparé aux hôtels de la ville. Elle nous laisse les clés et nous voilà "chez nous". 

    Jasper, une petite ville au coeur des montagnes enneigées, qui est plutôt connue pour ses stations de sports d'hiver. Le centre ville est très rapidement parcouru. On en profite pour faire un saut au supermarché, qui ne propose apparemment que des fruits frais et bio (NB : les taxes, appelées GST, sont très basses ici, par rapport à Vancouver).

    Mais la principale raison de notre présence ici, ce sont ces fameux ours, grizzly et autres dont les existences sont indiquées sur la route ! Debouts à 7h du matin, on prépare les casses-croûtes, on enfile nos sacs à dos et chaussures de rando... prêts à repérer le moindre mouvement suspect dans la forêt, et à immortaliser les paysages dont les lacs devraient rendre encore plus splendides.

    Mi casa, su casaMi casa, su casaMi casa, su casa

    Bref, le parcours était tracé et nous, plus que déterminés... On avait juste omis un petit détail plus que crucial : la météo. Nous sommes au mois d'Avril... c'est-à-dire, à la fin de l'hiver et au début du printemps. Un mois d'arnaque totale : les ours se réveillent à peine, les lacs sont encore gelés, les activités (à part les sports d'hiver) sont quasi-inexistantes... ET par dessus tout, les parcs naturels qu'on tenait tant à découvrir étaient quasiment tous fermés pour cause d'avalanches. Chose qui n'est pas rare dans la région, à cette époque. Seuls les écureuils ont réussi à nous remonter un peu le moral, et encore quand ils ne déguerpissaient pas en ricanant sous nos yeux dépités.

    Mi casa, su casa

    On garde le moral, après tout, les déceptions font aussi partie de l'aventure. Le blanc de la neige a aussi son charme et la chaleur de la maison nous réchauffe. Avec un peu de patience, nous avons finalement croisé des wapitis ! Animal bizarre, il faut dire, avec son allure très fière et sa tête qui ne fait penser ni à une vache, ni à un chameau, ni à un cheval, mais aux trois en même temps !

    Mi casa, su casaMi casa, su casaMi casa, su casa

    Ces wapitis se baladent en totale liberté, comme pratiquement tous les animaux au Canada. Et même si, en ce moment, on a un peu de mal à croiser autant d'animaux qu'on pensait à cause de la saison, pas question de baisser les bras. On en trouvera ailleurs et plus tard, mais pas derrière des barreaux...






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