• Calgary, Alberta. 10h du soir.

    Rencontre avec Deanna Pratt

    On vient de rendre les clés de la Dodge à l'aéroport de la ville... Adieu petit luxe. On est désormais à la merci de nos pieds... et des bus. Il faut savoir que notre hôtel se trouve dans une zone assez excentrée du centre ville, et de tout, d'ailleurs (budget oblige). A partir de l'aéroport, nous avons d'abord pris un bus pour rejoindre le centre ville. Le chauffeur nous prévient qu'il ne prend pas le chemin de l'hôtel et qu'il nous faut prendre un autre bus. Ce qu'il y a d'étonnant ici, c'est qu'il n'y a jamais aucun horaire d'affiché, donc on attend et puis c'est tout. Mieux encore, il n'y a aucune voix pour vous annoncer le nom du prochain arrêt, alors on se perd, on se repère et puis c'est tout. Et on a apparemment décidé de se perdre ce soir, on a pris ni carte, ni plan, ni rien... Après une bonne demi-heure d'attente dans le froid, le second bus arrive enfin. On demande au chauffeur s'il s'arrête à notre adresse, il acquiese sans conviction. Il s'arrête par là quoi. 

    Il fait nuit noire dehors, on est très fatigués. Il y a très peu de gens dans le bus, on entend seulement une petite voix en fond sonore, on cherche au loin quelques places pour s'effondrer dans le fond. Quand soudain, on se rend compte que cette petite voix s'adressait à nous ! C'est en baissant les yeux qu'on voit d'où elle provenait. Une dame au visage pâle, et aux cheveux encore plus pâles qui lui donnent un air très froid, en chaise roulante, nous répète (en anglais) que ce bus ne va pas jusqu'à notre hôtel. C'est apparemment une résidente qui connait très bien le coin. Elle nous explique qu'il nous faudra marcher quelques kilomètres encore jusqu'à l'hôpital et de là, appeler un taxi car l'hôtel est vraiment trop loin pour s'y rendre à pied. 

    Il est près de minuit. La dame aux cheveux blancs voyant nos airs abbatus, nous propose de venir avec elle. On descend tous au même arrêt et on suit cette petite chose roulante, sans un mot, juste intrigués de savoir où elle nous menait. On se retrouve au pied d'un immeuble et là, une dame nous accueille... en espagnol, si ! Elles nous font entrer dans un appartement. Ça sent bon le thé, d'ailleurs l'espagnole nous en sert rapidement pour nous réchauffer. Elle aide la dame aux cheveux pâles à se débarrasser de son manteau, lui fait un gros câlin et nous dit aurevoir. On est maintenant seuls avec Deanna. Elle nous appelle un taxi. On ose enfin lui parler. Ça n'a duré qu'une dizaine de minutes et pourtant, elle a réussi à nous toucher profondément. On a pas pu faire autrement que de l'embrasser en guise de remerciement. 

    Elle nous accompagne jusqu'au taxi pour nous dire aurevoir. Et quelque chose nous dit qu'elle nous lit en ce moment même.... A bientôt Deanna.


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  • Des ères et des osDes ères et des osLe temps se réchauffe, et on profite des dernières heures avec notre petite Dodgie-chérie pour faire une virée dans des contrées plus reculées et bien mystérieuses de l'Alberta, on a nommé : The Badlands (Les "Mauvaises Terres").

    A plus d'une heure de Calgary, le paysage reste très proche du far-west. On longe toujours de grandes prairies, on croise des vaches d'une noirceur telle qu'on peut seulement en distinguer leurs contours. On se concentre tout au long de la route pour ne pas rater ses fameuses Badlands... On ne savait pas trop comment les reconnaître ni exactement dans quelle direction regarder... bref on était à l'affut de tout ce qui pourrait s'appeler comme ça ! Mais l'évidence vous frappe quand d'un coup, sans prévenir, vous vous retrouvez entourés de grandes collines à l'aspect tellement bizarre qu'elles portent très bien leur nom.

    Des ères et des os

    On lira plus tard que cet aspect étrange est dû à l'érosion par l'eau, et ça, depuis des milliers d'années et encore aujourd'hui... Ces mauvaises terres sont également associées à plusieurs découvertes de fossiles de dinosaures ! C'est ainsi qu'on se retrouve dans le musée Tyrell qui détient le plus grand rassemblement d'os des ces bêtes à grandes dents.

    Des ères et des os Des ères et des osDes ères et des os

    Le billet est à (moins de 10€) et ça vaut le détour ! C'est vraiment très grand... Normal vous me direz, quand on héberge des dinosaures... mais pour nous, voir un seul T-rex reconstitué, c'est déjà tellement énorme ! Et finalement, il y'avait une bonne dizaine d'espèces différentes puisqu'ils n'appartiennent pas tous à la même ère.Des ères et des os

    Dans la plupart des cas, en regardant les reconstitutions - faits de véritables os - on reconnait un animal d'aujourd'hui, du moins son évolution ! C'est fascinant de pouvoir lier notre présent à des milliards d'années qui nous séparent de l'ère des dinosaures. Le plus impressionnant de tous est sans doute le T-rex, mais aussi le plus terrifiant avec une puissance de mâchoire qu'on imagine bien (heureusement, ce n'est que de l'imagination !), tellement bien, qu'on a du mal à s'en approcher...

    Ce coin de l'Alberta est plus qu'énigmatique, tant par son drôle de paysage que pour ses étranges découvertes... D'ailleurs, c'est pas étonnant qu'à quelques kilomètres des dinosaures, on peut trouver un village à la "Star Trek", qui porte bien sûr un nom sorti tout droit de la science-fiction, "i que s'apelorio" : Vulcan.

     


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