• Banff

    Nous arrivons finalement à Banff, sous une pluie battante. 

    A la réception de l'hôtel, un jeune asiatique, très enthousiaste (le mot est faible), nous accueille à base de "fantastic" à chaque fin de phrase. Un gros OUF de soulagement nous échappe, quand on finit par s'étaler sur notre "Queen size bed".

    Après une bonne dose de riz au poulet, de fruits et de sommeil, on visite tranquillement la ville. Banff, c'est un peu comme Jasper, mais encore plus mignon et un poil plus "far-westique" avec ses petites boutiques tellement typiques, qu'on ne peut s'empêcher de jouer les cow-boys. Le plus drôle c'est que toutes les rues portent des noms d'animaux, "Caribou street", "Wolf street", "Lynx street" en passant par la rue "Cougar" (oui parce que c'est avant tout un animal).

    Et parce qu'on croit encore à la-mouche-qui-pète-en-zig-zag, on s'enfonce ensuite dans les forêts, toujours à la recherche d'un gros animal à poil, s'étirant exagérément, les pattes trop longtemps engourdies par un rude hiver canadien... D'ailleurs, vous feriez quoi, si vous en croisiez un ? Nous, on se demande encore si on aurait le courage de dégainer l'appareil ! Malheureusement, toujours pas de grizzli ni d'ours sur notre chemin. Mais on a cette sensation vraiment très étrange d'être observés... 

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    La neige donne toutefois un côté magique à nos balades... quand on ne s'y enfonce pas jusqu'aux genoux ! C'est assez effrayant de se demander si on va toucher le fond à chacun de nos pas. On s'arrête aussi devant l'immensité des paysages tout en glace, avec ce silence parfait, loin des bruits des villes.

    Banff

    Le lendemain, place à la détente ! Il paraît qu'il y a une cure thermale pas très loin... Il paraît qu'on peut prendre un bain super chaud, tout en haut des montagnes... Il paraît même que c'est en plein air. Mais il paraît aussi qu'il neigera toute la journée... Apparemment rien n'est impossible en Amérique du Nord. C'est ainsi qu'on se retrouve plongés dans une eau à 39°C, la tête dans les nuages... de vapeur et de neige !

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  • Le convoi de l'extrême

    Il est 6h du matin, le soleil n'est pas encore levé mais nous, si.

    Décidés à faire la route d'une seule traite jusqu'à la prochaine ville, les sandwichs étaient fins prêts pour un déjeuner-minute au volant. Au moment de quitter Rosina, elle nous prévient qu'il faudra faire attention sur le trajet.

    Il fait très froid et humide ce matin, mais on ne se décourage pas. Il nous faut prendre une route peu commune : l'Icefield Parkway. C'est non seulement la seule route qui peut nous mener vers d'autres villes, mais elle est surtout réputée pour être l'une des plus belles du monde !

    Juste à la sortie de Jasper, quelques petits guichets nous barrent la route... Une dame nous informe que la route est fermée jusqu'à midi aux dernières nouvelles pour cause d'avalanches (on en peut vraiment plus d'entendre ce mot là !). Soit on attend 3 heures voire plus (aucune garantie) dans la voiture, soit on va faire un tour. Ça valait le coup de se lever aussi tôt !... On retourne alors à Jasper, à la recherche d'un bon remonte-moral. Et c'est finalement dans de délicieux pancakes et quelques lards de bacon, qu'on a noyé notre chagrin. On pensait tuer le temps, on l'a finalement remonté devant cette locomotive à vapeur de 1923...

    Le convoi de l'extrême

    On revient vers la dame-aux-guichets vers midi comme prévu et là, bonne surprise, la barrière est levée... mais moins bonne surprise, on doit payer un laisser-passer de ! Notre prochaine étape faisant partie d'un grand parc national, nous devions absolument avoir une vignette aposée sur le parebrise pour y circuler librement.

    Le convoi de l'extrême

    Nous voilà enfin sur la fameuse route de l'Icefield Parkway. La déception est à son comble... mais on n'a pas le temps de s'y attarder, toute notre concentration se porte désormais sur la route. Un spectacle, pas des plus réjouissants, s'offre à nous : une route humide, un paysage blanc, un brouillard épais, des ravins sans aucune barrières de protection, d'immenses couches de neige sur le bas côté...

    Nous sommes désormais seuls, face à cette nature qui ne nous veut pas que du bien ! Vivement qu'on arrive... 


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  • Mi casa, su casaOn reprend la route très tôt en direction de l'Alberta, une autre Province (équivalent de "l'État" aux USA) du Canada. Sur le trajet, le ventre fait des siennes et nous oblige à faire une pause dans un petit village un peu perdu... Avola. C'est un de ces villages fantômes, dont le grincement des panneaux vous donne cette sensation d'être totalement abandonnés... Pourtant, il y a bien cet homme qui tient la station d'essence et sa petite supérette. Il marmonne des choses incompréhensibles. Et devant nos airs hagards, il les répète violemment... A première vue, on l'aime pas trop celui-là. Finalement, on a réussi à se comprendre, il nous proposait (à sa façon) les spécialités de la région : de grandes saucisses pepperonni (excellent !) et du bœuf séché ("Jerky Beef"), qui sont très consommés dans les plaines de l'Alberta. Finalement, il était pas si vilain, d'autant plus qu'il a fallu se retrouver dans ce bled perdu pour trouver enfin quelqu'un qui parle français ! En effet, il était plein de surprises.

    Mi casa, su casa

    On passe la frontière de l'Alberta dans l'après midi. Et qui dit nouvelle Province, dit généralement décalage horaire. On ajoute 1h à nos montres. Cela vous donne un peu une idée sur l'immensité du pays... Une fois arrivés à Jasper, une gentille mama italienne, Rosina, nous accueille dans le sous sol de sa maison. C'est ainsi qu'on passe 2 nuits dans une chambre d'hôte tout confort : grande chambre, salle de bain privée, mais aussi une petite cuisine équipée rien que pour nous... et pourtant, le prix était vraiment abordable comparé aux hôtels de la ville. Elle nous laisse les clés et nous voilà "chez nous". 

    Jasper, une petite ville au coeur des montagnes enneigées, qui est plutôt connue pour ses stations de sports d'hiver. Le centre ville est très rapidement parcouru. On en profite pour faire un saut au supermarché, qui ne propose apparemment que des fruits frais et bio (NB : les taxes, appelées GST, sont très basses ici, par rapport à Vancouver).

    Mais la principale raison de notre présence ici, ce sont ces fameux ours, grizzly et autres dont les existences sont indiquées sur la route ! Debouts à 7h du matin, on prépare les casses-croûtes, on enfile nos sacs à dos et chaussures de rando... prêts à repérer le moindre mouvement suspect dans la forêt, et à immortaliser les paysages dont les lacs devraient rendre encore plus splendides.

    Mi casa, su casaMi casa, su casaMi casa, su casa

    Bref, le parcours était tracé et nous, plus que déterminés... On avait juste omis un petit détail plus que crucial : la météo. Nous sommes au mois d'Avril... c'est-à-dire, à la fin de l'hiver et au début du printemps. Un mois d'arnaque totale : les ours se réveillent à peine, les lacs sont encore gelés, les activités (à part les sports d'hiver) sont quasi-inexistantes... ET par dessus tout, les parcs naturels qu'on tenait tant à découvrir étaient quasiment tous fermés pour cause d'avalanches. Chose qui n'est pas rare dans la région, à cette époque. Seuls les écureuils ont réussi à nous remonter un peu le moral, et encore quand ils ne déguerpissaient pas en ricanant sous nos yeux dépités.

    Mi casa, su casa

    On garde le moral, après tout, les déceptions font aussi partie de l'aventure. Le blanc de la neige a aussi son charme et la chaleur de la maison nous réchauffe. Avec un peu de patience, nous avons finalement croisé des wapitis ! Animal bizarre, il faut dire, avec son allure très fière et sa tête qui ne fait penser ni à une vache, ni à un chameau, ni à un cheval, mais aux trois en même temps !

    Mi casa, su casaMi casa, su casaMi casa, su casa

    Ces wapitis se baladent en totale liberté, comme pratiquement tous les animaux au Canada. Et même si, en ce moment, on a un peu de mal à croiser autant d'animaux qu'on pensait à cause de la saison, pas question de baisser les bras. On en trouvera ailleurs et plus tard, mais pas derrière des barreaux...


  • Wild wild westAprès 9 jours à Vancouver, il est grand temps pour nous de plier bagages pour explorer d'autres villes. Un dernier klaxon pour dire adieu à notre ami Peter et Bella (son chien). Et oui, vous avez bien lu, un "klaxon", on a enfin notre voiture !! Fini les avions, bus, trains et compagnie... Il s'en est fallu de peu quand même. 

    C'est à dire qu'on a pas été très préventif, on a voulu louer une voiture durant le GRAND week-end de Pâques. Du coup, quasi impossible de trouver une voiture dans toute la ville, ou alors c'était hors de prix (à partir de 000 la semaine)... C'est à dire qu'on était aussi un peu embêtant, on voulait louer une voiture pour un simple aller et la rendre dans une autre ville...

    Wild wild west

    Forcément ça coutait doublement plus cher. Après une vingtaine de coups de fil, la chance nous a souri. Enfin, une proposition intéressante : 0 la semaine !! Une offre quelque peu inquiétante... À ce prix là, il doit bien manquer une roue... au moins une !

    Et non, même pas... même mieux ! On avait devant nous une Dodge Avenger flambant neuve avec à peine 112 km au compteur ! Nous voilà sur la route, avec (encore) un superbe temps pour découvrir le côté sauvage de l'Ouest plus que surprenant...

    Des décors changeant tout au long de la route, on passe de montagnes enneigées, à des paysages verdoyants, en passant par des espaces complètement arides, voire brûlés... Sans compter, les tout petits villages où l'on croise des habitants dont le physique s'approche davantage de l'inuit que du caucasien. On longe de jolies rivières, dans lesquelles on s'imagine facilement le cow boy faisant une halte pour abreuver son cheval. On s'arrête devant des lacs aux couleurs indéfinissables... entre le bleu et le vert, entre la réalité et le rêve. Il y a aussi cette image étrange, néanmoins tipyque, des épaves de voitures et pick-up que l'on aperçoit ici et là au milieu de nulle part.

    Wild wild westWild wild west

    C'est un total plaisir des yeux, que de voir l'immensité d'un paysage aussi naturel. On est entouré de montagnes dont on a du mal à en distinguer les sommets, mais aussi à en voir les fonds. La route nous fait parfois longer les ravins sans aucune barrière, ça donne la chair de poule... Une branche qui casse, ou une voiture qui tombe dans le gouffre, c'est la même chose, tout est si petit face à cette grandeur qu'on en devient insignifiant...

    Wild wild westWild wild westWild wild west

    On a mis plus de temps que prévu pour arriver au motel, mais c'était un (bon) choix que de choisir les petites routes plutôt que l'autoroute. Sans oublier qu'à mi-chemin, le GPS nous a lâché, on s'est débrouillé comme des chefs, à l'ancienne. Nous voilà enfin dans notre lit douillet de Kamloops pour une petite nuit. Le motel était tellement typique de ces films policiers américains, qu'on a eu un peu de mal à fermer l'œil... 

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  • Quand on voit le nombre de buildings dont les lumières ont encore du mal à s'éteindre la nuit, on se dit que ces vancouvéROIS (merci wikipédia) sont sacrément des bosseurs. Mais, on s'est vite aperçus qu'ils savent avant tout se détendre !

    Et pour ça, ils ont vraiment tout ce qu'il faut à portée de main. La montagne à quelques minutes pour les sports d'hiver, l'océan en plein centre-ville sur lequel passent régulièrement les avirons, kayaks et autres... Mais ce qui est plus surprenant encore, ce sont les grands espaces verts qu'ils ont su préserver au coeur même de la métropole, à commencer par le plus connu de tous : Stanley Park.

    C'est pour ainsi dire, l'un des plus grands parcs urbains d'Amérique du Nord (10% plus grand que Central Park à New York). C'est également un parc très naturel, dont les plus vieux arbres dateraient de plus 300 ans. On a alors profité d'une petite randonnée de 4h pour faire entièrement le tour du parc. Ça use, ça use... 

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    Le soleil brille dans une atmosphère paisible. Il y a de la place pour tous, les randonneurs, les coureurs, les rollers, les vélos, les enfants, les observateurs... vraiment tout le monde. Il est midi. Oh ! des hot-dogs... on l'a bien mérité. Le vendeur nous les prépare rapidos (en même temps, du pain avec une saucisse, c'est pas ce qu'il y a de plus compliqué). Petite surprise, tous les emballages utilisés ont été recyclés et sur les poubelles on peut y voir inscrire "Ne jeter aucun déchet domestique dans le parc, risque d'amende de 000. Si c'est pas dissuasif ça...

    On y trouve également les traces des Premières Nations avec la conservation des totems. Certains sont de simples répliques et d'autres de véritables sculptures. Ils sont vénérés comme des Dieux, les populations du monde entier avaient pour coutume de venir leur demander conseil. Si on regarde de plus près, chaque totem est constitué d'animaux différents, chaque animal symbolisant quelque chose de particulier (exemple : l'aigle, seigneur de l'air, symbolise pouvoir et autorité).

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    Un autre espace vert incontournable de la ville : le Queen Elizabeth Park, un lieu moins sauvage mais néanmoins aménagé avec un goût certain. Les jolies fleurs, le pont en hauteur, les grands arbres et la petite cascade, font du parc un lieu très rafraîchissant. Sans compter que le parc offre également une vue imprenable sur toute la ville de Vancouver...

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    Il est rare de ressentir une ambiance aussi paisible au coeur d'une si grande ville, qui reste pourtant très active et productive. On sent cette forte volonté qu'a la métropole de préserver ces grands espaces verts pour le bien être de sa population. Pour travailler plus, et surtout, mieux, il faut également laisser place à la détente. Ça, les vancouvérois l'ont bien compris. 

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  • Question à deux balles : quel est le sport national canadien ? "Hockey ??... Okay !!" 

    Bon, et un peu plus dur : quelle est l'équipe de Vancouver ? C'est pas comme si on vous donnait un coup de pouce (voir titre)...

    Nous avons bien sûr tenu à avoir un petit souvenir (le seul de la ville, en dehors des quelques tickets de Skytrain quand on ne fraudait pas et divers reçu de Burger King & cie). On a voulu faire ça bien, c'était alors évident de passer par LA boutique officielle de l'équipe. 

    Go Canucks Go !Go Canucks Go !

    Nous voilà dans les rayons à la recherche DU maillot... à vrai dire, plutôt DU t-shirt... parce que le vrai maillot officiel, le "Jersey", nous coûterait plus qu'un bras (à partir de 0). La boutique est lumineuse, assez grande, et dispose d'un étage. On y trouve d'inombrables maillots avec les noms des joueurs, très bien mis en valeur... On peut même y commander un maillot personnalisé à son nom ou autre... mais pareil, il faut y mettre le budget !

    Go Canucks Go !Go Canucks Go !Go Canucks Go !

    Bon, on s'en est sorti avec un beau maillot chacun, portant les noms des joueurs SEDIN et BURROWS... A peine sortis, que des passants nous jette un petit "HINGINS sucks" (HINGINS est naze). Cool, on n'est pas concerné. Le lendemain même, on se promenait tout pimpants dans nos t-shirts... et comme le hasard fait (parfois) bien les choses, pratiquement tout le monde était en bleu ! Effectivement, il y avait un match... 

    Go Canucks Go !

    On pense que les Canucks ont gagné... à confirmer. On est tombé sur un journal... chinois, pas de bol.