• Mi casa, su casa

    Mi casa, su casaOn reprend la route très tôt en direction de l'Alberta, une autre Province (équivalent de "l'État" aux USA) du Canada. Sur le trajet, le ventre fait des siennes et nous oblige à faire une pause dans un petit village un peu perdu... Avola. C'est un de ces villages fantômes, dont le grincement des panneaux vous donne cette sensation d'être totalement abandonnés... Pourtant, il y a bien cet homme qui tient la station d'essence et sa petite supérette. Il marmonne des choses incompréhensibles. Et devant nos airs hagards, il les répète violemment... A première vue, on l'aime pas trop celui-là. Finalement, on a réussi à se comprendre, il nous proposait (à sa façon) les spécialités de la région : de grandes saucisses pepperonni (excellent !) et du bœuf séché ("Jerky Beef"), qui sont très consommés dans les plaines de l'Alberta. Finalement, il était pas si vilain, d'autant plus qu'il a fallu se retrouver dans ce bled perdu pour trouver enfin quelqu'un qui parle français ! En effet, il était plein de surprises.

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    On passe la frontière de l'Alberta dans l'après midi. Et qui dit nouvelle Province, dit généralement décalage horaire. On ajoute 1h à nos montres. Cela vous donne un peu une idée sur l'immensité du pays... Une fois arrivés à Jasper, une gentille mama italienne, Rosina, nous accueille dans le sous sol de sa maison. C'est ainsi qu'on passe 2 nuits dans une chambre d'hôte tout confort : grande chambre, salle de bain privée, mais aussi une petite cuisine équipée rien que pour nous... et pourtant, le prix était vraiment abordable comparé aux hôtels de la ville. Elle nous laisse les clés et nous voilà "chez nous". 

    Jasper, une petite ville au coeur des montagnes enneigées, qui est plutôt connue pour ses stations de sports d'hiver. Le centre ville est très rapidement parcouru. On en profite pour faire un saut au supermarché, qui ne propose apparemment que des fruits frais et bio (NB : les taxes, appelées GST, sont très basses ici, par rapport à Vancouver).

    Mais la principale raison de notre présence ici, ce sont ces fameux ours, grizzly et autres dont les existences sont indiquées sur la route ! Debouts à 7h du matin, on prépare les casses-croûtes, on enfile nos sacs à dos et chaussures de rando... prêts à repérer le moindre mouvement suspect dans la forêt, et à immortaliser les paysages dont les lacs devraient rendre encore plus splendides.

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    Bref, le parcours était tracé et nous, plus que déterminés... On avait juste omis un petit détail plus que crucial : la météo. Nous sommes au mois d'Avril... c'est-à-dire, à la fin de l'hiver et au début du printemps. Un mois d'arnaque totale : les ours se réveillent à peine, les lacs sont encore gelés, les activités (à part les sports d'hiver) sont quasi-inexistantes... ET par dessus tout, les parcs naturels qu'on tenait tant à découvrir étaient quasiment tous fermés pour cause d'avalanches. Chose qui n'est pas rare dans la région, à cette époque. Seuls les écureuils ont réussi à nous remonter un peu le moral, et encore quand ils ne déguerpissaient pas en ricanant sous nos yeux dépités.

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    On garde le moral, après tout, les déceptions font aussi partie de l'aventure. Le blanc de la neige a aussi son charme et la chaleur de la maison nous réchauffe. Avec un peu de patience, nous avons finalement croisé des wapitis ! Animal bizarre, il faut dire, avec son allure très fière et sa tête qui ne fait penser ni à une vache, ni à un chameau, ni à un cheval, mais aux trois en même temps !

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    Ces wapitis se baladent en totale liberté, comme pratiquement tous les animaux au Canada. Et même si, en ce moment, on a un peu de mal à croiser autant d'animaux qu'on pensait à cause de la saison, pas question de baisser les bras. On en trouvera ailleurs et plus tard, mais pas derrière des barreaux...


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